La tempête SARAI entre l'Islande et le Groenland a été aussi forte qu'un ouragan lundi. La tempête extraordinaire a atteint des pics de vent de plus de 200 kilomètres par heure en Islande mardi. Les conditions de développement étaient presque parfaites.
Entre le Groenland et l'Islande, une violente tempête à 930 hPa s'est développée ces derniers jours. Elle a atteint l'Islande entre lundi et mardi. À la station météorologique de Vatnsskarðeystra, dans l'est du pays, des vitesses de vent moyennes allant jusqu'à 169 km/h ont été mesurées à une altitude d'environ 400 mètres. La tempête est comparable à un ouragan en force moyenne.
Les rafales de vent y ont même atteint 220 km/h. Des fortes chutes de neige ont accompagné ces rafales monstrueuses. La visibilité n'était alors que de quelques mètres.
Les conditions météorologiques ont été déterminantes pour le fort développement de la dépression. Le jet stream a eu un rôle majeur. Les courants-jets sont des vents en forme de ruban à une altitude d'environ 9 à 14 kilomètres qui atteignent des vitesses de vent élevées. Ces vents forts d'altitude transportent l'air sur de vastes zones d'ouest en est et sont à l'origine de nombreux phénomènes météorologiques, comme le développement de zones dépressionnaires.
Le courant-jet atteint 300 à 350 km/h dans la zone dépressionnaire. Ces vitesses de vent élevées ont entraîné une cyclogenèse rapide. Une forte dépression s'est développée en peu de temps.
Le mot utilisé de "bomb cyclone" est probablement dérivée du terme "weather bomb" ou "bomb archeology". Ce terme a été utilisé pour la première fois par Sanders et Gyakum dans leur article de 1980 "Synoptic-Dynamic Climatology of the Bomb".
Une «bombe météorologique» se produit lorsque la pression atmosphérique aux latitudes moyennes chute de 24 hectopascals en 24 heures. Un exemple bien connu pour l'Allemagne et la France étaient Lothar puis Martin en décembre 1999.
- Frédéric Decker, MeteoNews - Mardi 8 février 2022 -