Bilans mensuels

Septembre 2015

Après six mois consécutifs au-dessus des moyennes saisonnières en températures, le mois de septembre a stoppé la tendance, se démarquant même assez nettement avec un déficit relativement marqué.


Il faut remonter à 2008 pour retrouver un mois de septembre au moins aussi frais que cette année en France. Une brutale interruption de la chaleur après plusieurs mois consécutifs excédentaires.

La température moyenne nationale s'élève à 16,0 degrés sur le pays pour ce mois de septembre 2015, soit 1,0 degré sous la normale 1981-2010 qui est donc de 17,0 degrés. L'omniprésence d'un flux de nord à nord-est durant pratiquement tout le mois explique cette fraîcheur récurrente, bien que modérée. Nous restons loin du mois de septembre le plus froid : 13,6 degrés observés à deux reprises, en 1952 et 1972, soit 2,4 degrés de moins que cette année.
Les extrêmes du mois sont 0,2 degré à Guéret le 29 (-3,4 degrés à Mouthe à 900 m d'altitude) pour le minimum et 35,1 degrés le 1er à Figari pour le maximum.


Si un nouveau record de chaleur mondial risque de tomber en cette année 2015, notamment en raison de la présence du phénomène El Niño, ce ne sera très probablement pas le cas en France. Malgré un été très chaud marqué par des épisodes de canicule, 2015 a pris beaucoup de retard par rapport à l'année 2014, la plus chaude à ce jour sur notre pays. Il faudrait en effet un excédent d'au moins 2,9 degrés sur le dernier trimestre de l'année pour égaler ou dépasser 2014, ce qui paraît impossible.



Il est excessivement rare de battre un record de chaleur d'une année sur l'autre. Cela s'est produit uniquement deux fois lorsque 1989 a battu 1988, puis lorsque 1990 a battu 1989 !

Septembre est le mois de l'année qui se réchauffe le moins vite depuis l'après-guerre, avec 0,9 degré de hausse "seulement" en France.

Quid des précipitations

Après sept mois de septembre consécutifs secs, septembre 2015 renoue avec des précipitations de saison, ni plus ni moins.

La France a reçu en moyenne 66 mm de précipitations en ce premier mois d'automne, ce qui correspond à la moyenne 1981-2010 (67 mm). Avec des disparités régionales toutefois :

Les précipitations ont été supérieures aux moyennes de saison du Poitou-Charentes à la frontière belge, et du Haut-Languedoc aux Savoie jusqu'à la Lorraine. Les précipitations ont parfois doublé leurs normales des Charentes à l'Île-de-France, et localement dans le Nord-Est. Du nord de l'Hérault à l'ouest de l'Isère, les excédents ont été très importants, jusqu'à trois fois la normale. En revanche, les conditions sont restées assez sèches de l'Aquitaine et de Midi-Pyrénées au nord de l'Auvergne ainsi que du Finistère au Cotentin. Le déficit a été encore plus marqué sur le littoral méditerranéen et la Corse à l'exception de la Côte d'Azur, souvent supérieur à 70 %.



Ensoleillement "dans les clous"

Périodes anticycloniques, en début et fin de mois, et dépressionnaires en seconde décade, ont alterné sur la France en septembre. Les nuages ont globalement été un peu plus présents que d'habitude puisque l'astre du jour a brillé 184 heures en moyenne sur le pays pour une moyenne de 193 heures entre 1981 et 2010.



Les régions du nord-ouest ont été plus favorisées avec un bon ensoleillement entre les côtes de la Manche et les Pays de la Loire, surtout sur la Basse-Normandie et la Bretagne. A contrario, un léger déficit a concerné les régions du sud-est.

On notera par ailleurs deux phénomènes météorologiques particuliers : l'épisode méditerranéen des 12 et 13 septembre, donnant jusqu'à 389 mm en 48 heures à Grospierre en Ardèche. De nombreuses inondations se sont produites. Le passage de l'ex-cyclone "Henri" le 16 septembre, occasionnant des vents violents et des orages puissants. Les rafales de vent atteignaient alors 121 km/h à Lyon et 135 km/h à Saint-Dizier (records).

Un mois de septembre donc assez classique en terme de précipitations et d'ensoleillement, mais globalement frais. 0 jour de chaleur à Paris (25 degrés ou plus), il faut remonter à septembre 2002 pour retrouver une telle valeur. Sans oublier une certaine agitation en milieu de mois.

En partenariat avec :  Global Climate Data Base

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