Bilans mensuels

Mars 2013

en partenariat avec Global Climate Data Base

Cela n'aura échappé à personne : mars 2013 a prolongé l'hiver, plus particulièrement sur le tiers nord du pays avec des conditions froides et parfois neigeuses.

Un mercure sérieusement en berne

Des hautes pressions bloquées sur le nord de l'Europe ont engendré un temps bien froid sur une large moitié nord du pays, surtout vers les frontières du nord-est où le déficit tourne autour de 3 degrés (jusqu'à 3,3 degrés de déficit à Phalsbourg). Le déficit se réduit ensuite à mesure que l'on se dirige vers l'ouest et surtout le sud. Les régions méridionales ont même connu un léger excédent (jusqu'à +1,6 degrés tout de même en Corse).

Au final, l'écart thermique moyen national de mars 2013 est de -1,3 degrés. Malgré un déficit finalement assez modéré à l'échelon de la France entière, il faut remonter à mars 1987 pour trouver un déficit aussi marqué (-2,4 degrés cette année-là). Mais l'anomalie vient davantage de l'absence de mois de mars froid de 1988 à 2012 inclus : la plupart ont été normaux à chauds, rarement légèrement frais. Un mois de mars du type de cette année était même courant avant 1988. La température moyenne nationale est de 7,1 degrés en mars 2013. Rappelons que l'ancienne normale 1951-80 pour ce mois était de... 7,2 degrés (contre 8,4 de nos jours).

Un pic de froid exceptionnel s'est produit en milieu de mois (les 12 et 13), faisant tomber des records de froid mensuels parfois, ce qui est remarquable aussi tard dans le mois :

-10,5 degrés à Lille, ancien record mensuel depuis 1945 : -8,8 degrés le 9 mars 1970

-10,6 degrés à Evreux, ancien record depuis 1968 : -10,2 degrés le 7 mars 1971

-11,4 degrés à Cambrai, ancien record depuis 1954 : -10,6 degrés le 7 mars 1971

-11,5 degrés à Saint-Quentin, ancien record depuis 1933 : -11,3 degrés le 8 mars 1971

-12,1 degrés à Beauvais, ancien record depuis 1931 : -11,2 degrés le 1er mars 2005

Températures moyennes France mars 2013

Graphique températures mars France

 

Des précipitations abondantes

Les basses pressions omniprésentes ont logiquement permis aux précipitations de tomber fréquemment et abondamment sur de nombreuses régions.

Relativement faibles vers les frontières du nord-est où l'air sec et froid a stagné la majeure partie du mois, les quantités de pluie ont, au contraire, été importantes sur les régions méridionales, au plus près des basses pressions situées souvent entre le golfe de Gascogne et la Méditerranée. C'est à Solenzara qu'il a le plus plu en mars, avec 270 mm de précipitations, valeur proche du record de mars 1969 (286 mm) et plus de quatre fois la normale (63 mm).

Le minimum national appartient à Strasbourg (23 mm).

En moyenne national, il est tombé 80 mm sur le pays (normale 55 mm), soit un excédent de 45%. Ces derniers mois, bien arrosés, auront au moins permis de recharger très largement les nappes phréatiques, mises à mal ces dernières années par des périodes sèches récurrentes.

Outre la pluie, il a neigé fréquemment sur un large tiers nord-est, surtout du nord de la Bretagne à la frontière belge entre le 10 et le 13 mars. On a alors mesuré 18 cm à Roissy, 27 cm à Caen, 50 cm à Valognes (près de Cherbourg) et 60 cm localement dans le département de la Manche. De telles quantités sont exceptionnelles et établissent parfois des records.

Précipitations mars 2013 en France

Et le soleil dans tout ça ?

Là encore sans surprise, le soleil a fait défaut. L'astre du jour a en effet brillé 118 heures en moyenne national sur l'hexagone en mars au lieu de 156 heures en temps normal, soit un déficit de 24%. Nous restons toutefois assez loin du record de mars 2001 (93 heures seulement). C'est surtout le tiers nord du pays qui a peu vu le soleil avec moins de 100 heures de présence.

Sur ces six derniers mois (octobre-mars), l'ensoleillement atteint 542 heures pour une normale de 659 heures, soit un déficit de 19% et... la deuxième valeur la plus basse sur ce dernier semestre, juste derrière les 500 heures d'octobre 2000 à mars 2001, depuis 1946.

Ensoleillement France mars 2013

Un mois de mars donc froid (le plus froid depuis 1988), surtout sur le tiers nord du pays puisque le déficit moyen national est réduit à 1,3 degrés, chiffre finalement modéré. Beaucoup d'eau évidemment et peu de soleil en raison des conditions largement dépressionnaires (25 jours sur 31 sous 1013 hPa sur le pays). Nul doute qu'un mois d'avril même moyen nous paraîtra printanier !

en partenariat avec Météo-Climat BZH Stats

Climatologie mars 2013 France

Données des stations de Météo-France

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