Bilans mensuels

Juin 2011

Conformément aux tendances saisonnières établies depuis six mois, le mois de juin a été marqué par le retour de la pluie après plusieurs mois de sécheresse, dans une atmosphère souvent très orageuse.

Températures

Malgré un ressenti assez négatif, en particulier après un printemps record de chaleur, juin 2011 dégage un excédent thermique de 1,0 degré, excédent plus marqué le long des frontières du nord et de l'est (+1,4 degrés à Lille, +1,7 degrés à Strasbourg), alors qu'il est très faible sur les côtes atlantiques et le Roussillon (inférieur à +0,5 degré). La fraîcheur du milieu de mois a été en effet largement compensée par les fortes chaleurs des cinq premiers jours, et surtout par l'épisode caniculaire de la fin de mois qui a fait tomber de nombreux records de chaleur, battant les valeurs des mois de juin 2005, 2003, 1976 ou encore 1947 ! On a ainsi relevé jusqu'à 40,1 degrés à Decize, dans la Nièvre, 39,2 degrés à Bordeaux, 36,9 degrés à Beauvais...
 

Précipitations

Après avoir connu son printemps le plus sec depuis les premiers relevés météo (depuis la fin du XVIIIe siècle), la France a renoué avec davantage de pluie et des orages en juin. Les cumuls ont donc été irréguliers mais parfois importants, même si au final l'écart national n'est excédentaire que de 11% par rapport à la normale, essentiellement grâce aux précipitations nettement au-dessus des valeurs habituelles sur le quart sud-est (plus du double de la normale à Nice et Ajaccio), les Ardennes (154 mm à Charleville-Mézières, nouveau record devant les 134 mm de juin 2007) et sur le Bassin Parisien (41% d'excédent à Paris et jusqu'au triple de la normale très localement en Essonne). Ailleurs, les quantités de pluie sont proches des normales ou encore inférieures, en particulier sur les régions où la sécheresse sévit le plus : Nord-Pas-de-Calais (28% de déficit à Lille), Bretagne (17% de déficit à Rennes), Charentes (35% de déficit à La Rochelle) ou encore Bordelais (68% de déficit à Bordeaux).
L'état des sols s'est un peu amélioré en surface, mais reste assez critique sur la plupart des régions (hors sud-est et région parisienne), avec des taux d'humidité largement inférieurs aux valeurs habituellement observées en début d'été.
Des orages parfois très violents ont sévi en début et fin de mois, donnant des quantités d'eau parfois record (41mm en 25 minutes à Sainte-Geneviève-des-Bois dans l'Essonne le 5 juin au soir – 69 mm le 28 juin au soir en 3 heures à Charleville-Mézières), des chutes de grêle importantes le 28 au soir dans les Ardennes et l'Avesnois, ainsi que de rafales de vent puissantes (143 km/h à Charleville-Mézières le 28).

 

Ensoleillement

L'ensoleillement a été globalement légèrement déficitaire, de 11% en moyenne nationale. Un petit quart nord-est et le Languedoc-Roussillon ont connu un déficit supérieur à 20%. Seules la Côte d'Azur et la Corse ont vu le soleil plus longtemps qu'habituellement en ce mois de juin.



Juin 2011 aura donc été modérément chaud (6e mois consécutif supérieur aux normales en terme de température), relativement arrosé et très orageux, et assez peu ensoleillé. Les problèmes de sécheresse ne sont pas enrayés pour autant : les pluies d'orages très irrégulières ont amélioré la situation uniquement en surface et localement, alors que les nappes phréatiques ont des niveaux stables ou encore en baisse. Les deux prochains mois d'été resteront donc difficiles, en particulier au nord de la Loire et dans l'ouest.
 

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