Bilans mensuels

Mars 2014

Dans le prolongement de l'été dernier, de l'automne et de l'hiver, la douceur est restée particulièrement présente en mars sur la France. La tendance humide de l'hiver s'est stoppée nette au retour d'un blocage anticyclonique, permettant une lente amélioration des sols de surfaces, saturés en eau ces dernières semaines.

Mars est le quatrième mois consécutif largement excédentaire en température moyenne. Il complète aussi une série de 8 mois sur 9 excédentaires depuis juillet 2013 (seul novembre a présenté un léger déficit).

Hormis les trois premiers jours du mois puis une courte période (du 23 au 27) dans les normes, ce mois de mars s’est donc déroulé sur une douceur remarquable en températures diurnes. Car les nuits sont restées relativement fraîche, plombant finalement la moyenne globale qui n’est excédentaire «que» de 1,1 degré. Les températures minimales sont en effet dans les normes, voire faiblement déficitaires au nord de la Loire : les nuits encore relativement longues et dégagées ont favorisé la chute du thermomètre. En revanche, l’excédent est marqué sur les maximales (valeurs diurnes), surtout sur les deux-tiers nord-est du pays où les surplus atteignent 3 à 4 degrés, voire un peu plus !

Mars 2014 ne figure donc pas parmi les plus doux : en 12e position seulement depuis 1946 avec une moyenne globale nationale de 9,5 degrés (normale 1981/2010 : 8,6 degrés ; record de chaleur : 10,4 degrés en 1994 ; record de froid : 3,8 degrés en 1971). Notons en revanche que ce premier trimestre 2014 figure dans le trio de tête depuis 1946, voire depuis 1658 en prenant en compte les relevés anciens : avec une moyenne de 8,30 degrés, il se situe à peine derrière le premier trimestre 2007 (8,33 degrés) et 1990 (8,60 degrés).

Bien sûr, l’omniprésence de l’anticyclone une grande partie du mois s’est accompagné d’un temps sec. Ce qui n’est pas préjudiciable à la végétation et aux cultures, bien au contraire, après un automne et un hiver très humides ! C’est du nord-est au Centre, mais aussi près du golfe du Lion, que les précipitations ont été les plus faibles : souvent inférieures à 20 mm, avec un minimum national de 4 mm à Strasbourg (pas de record). A contrario, c’est près des Pyrénées que les quantités de précipitations ont été les plus fortes : jusqu’à 159 mm à Pau. A l’échelon national, la France a reçu en moyenne 42 mm d’eau durant ce mois de mars pour une normale de 55 mm, soit un déficit de 24%. La bonne recharge des nappes phréatiques ces derniers mois devrait nous protéger d’une éventuelle sécheresse de profondeur cette année. En revanche, une sécheresse de surface reste tout à fait possible (sols humides à 60 à 70% en moyenne au 31 mars en surface).

Sans surprise, l’ensoleillement a atteint des valeurs remarquables, surtout sur un large quart nord-est du pays où le seuil des 200 heures est dépassé, notamment à Reims avec 237 heures de présence de soleil dans le mois (soit 65% par rapport à la durée maximale théorique !). Les 216 heures de mars 1953 sont donc battues à Reims ! C’est à Saint-Auban que le soleil s’est montré le plus en France : 267 heures, soit près de 74% d’heures ensoleillées par rapport au maximum théorique ! Mais le mois de mars 1997 conserve son record impressionnant : 320 heures de soleil dans le mois (et donc 43 heures de nuages seulement cette année-là !!). A l’échelon national, l’astre du jour a illuminé la France pendant 204 heures pour une normale de 156 heures, soit un bel excédent de 31%. Sept mois de mars tout de même ont été plus ensoleillés que 2014 depuis 1946. Le record appartient à 1961 et ses 242 heures. Pour mémoire, le minimum revient à mars 2001 et ses 93 heures ensoleillées…

Encore un mois hors-norme donc, et une anomalie thermique positive durable depuis juillet dernier, qui n’est pas sans rappeler l’année 2011 ou la période juin 2006 – mai 2007, presque constamment au-dessus des moyennes saisonnières également. Certains phénomènes naturels (activité solaire en hausse et réveil d’El Niño) pourraient maintenir des températures élevées en France et dans le monde dans les mois à venir.

Cartes : Global Climate Data Base Données chiffrées :

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